D-DAY

Je me permets une pause dans le travail pour vous écrire un peu. C'est le petit matin, Lilou vient de se coucher et moi, je continue de bosser ce fichu mémoire (qui doit être imprimé, relié et rendu avant 17h). Que des finitions, mais que c'est long...

Vers 1h, je commence à parler de ce que je ressent au sujet de ma relation avec Pieds doux (ça y est un nouveau surnom qui colle avec la réalité, lol). En fait, comme je l'ai déjà dit, j'ai été conditionnée à un seul modèle de relation, celui avec mon ex. Pas trop de sorties, pas de voyages, etc...Je vais pas me répéter. Donc, j'ai du mal à trouver mes repères avec Pieds doux, car dans le fond, il est trés différent de mon ex. Lui, il m'encourage, il sort avec moi, il comprend que je m'en aille, mes pensées et mes apirations...normal, il a été un peu prés moulé sur le même schéma familial et culturel que moi. La, depuis 2 jours, je sens que je commence à me faire à cette nouvelle relation. Pieds doux n'est pas envahissant, il me laisse vivre ma vie et moi, la sienne. Nous nous appelons quand nous en avons envie, pas parce que c'est obligatoire. Pieds doux, en plus, ça le gêne pas que j'ai un peu de ventre, vous allez me dire il dit ça pour pas se griller, eh bien, non, il m'a offert un pot de nutella personnalisé. Hé, ça vous embouche un coin.Je vais lui un acheter un petit livre de cuisine demain "recettes pour épater les filles " car il est nul en cuisine...

Une nouvelle relation se tisse et voilà mon ancienne qui me rattrappe au galop. Nous parlions de tout cela, et Lilou me dit "eh, je l'ai vu ya 3 semaines environ" avec hésitation. Je releve la têté "Lui, ou ça? dans les transports? " "Assis en train d'attendre à denfert rochereau, il ne m'a pas vu". Je la scrute et perçois sa gêne, je déclare que je ne veux pas savoir s'il était accompagné, et je perce pourtant trés fugacement dans le regard de Lilou, que oui, il l'était. Nous en parlons et la je lui sors affirmativement "il était avec sa pute." "Oui". Cette réponse me fait exploser en sanglots, j'ai les larmes qui coulent, qui coulent, encore et encore sur mon lit, devant ce mémoire inachevé. Lilou n'a pas idée de l'effet que ça me fait. C'est comme si c'était moi qui les avait vu, j'ai l'adrénaline dans les veines et je les imagine probablement en train de se bécotter. Cela fait ressurgir tout le mal qu'il m'a fait, ça se jette à ma gueule comme un seau d'eau froide. Quelques heures aprés, j'en ai les larmes aux yeux de vous conter cette anectode. Lilou m'a dit que c'était dur à porter pour elle. Mais hônnetemment, elle aurait du le garder pour elle, ce secret. A tout jamais. J'ai peur des transports.

Nous avons imprimé notre mémoire que des feuilles de brouillon et derrière l'une d'entre elle, il y a une silhouette d'ange, j'ai écrit dessus "garde espoir, ace, courage".

J'ai envie de voir Pieds doux. Il me manque.